vendredi 25 avril 2014

En cheminant vers le nord... des plages de Goa aux palais du Rajasthan


Marc a deja parle de notre sejour a Goa mais je voulais quand meme ajouter quelques mots. Pour moi, Goa c'etait un peu un mythe depuis longtemps, les plages, les hippies, la douceur de vivre et donc j'avais un peu peur d'etre decue par la realite et puis en fait (basse saison aidant), PAS DU TOUT, vous l'aurez compris!

Il y a quelque chose de magique dans la lumiere de ces plages tropicales, surtout en fin de journee, les pastels du ciel et de la mer, le vert dore des cocotiers et la douceur du soir, c'est un bain de serenite, donc les hippies avaient bien trouve leur place. Et la petite communaute de la plage, entre touristes indiens et occidentaux, tenanciers de restaurants et de boutiques qui finissent par se connaitre au bout de quelques jours, c'est factice, c'est commercial mais c'est quand meme tres sympa! En prime, une petite experience de body surf que j'ai adore, comme quoi meme a mon age on peut decouvrir des sports de l'extreme ...!!!

Mais il a quand meme fallu partir et la, ca a ete un peu du sport quand meme. Les trains etant pris d'assaut, nous avons passe plus de 48h dans les tranports avant d'arriver ici au Rajastan. Nous sommes arrives un peu fourbus donc, mais Marc va consacrer la prochaine chronique aux transports et a l'Inde pratique, pour ceux qui ne l'ont pas encore pratiquee donc je n'en dis pas plus pour le moment.

Par contre, deux mots sur la pauvrete. Bien sur, avec 400 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvrete dans le pays, on ne peut pas l'ignorer, misere,maladies, mendiant e s, enfants des rues, bidonvilles, tout l'eventail de la misere est bien la, surtout dans les grandes villes comme Mumbai avec ses 20 millions d'habitants. A Mumbai, les agences proposent meme des tours de bidonvilles... nous ne l'avons pas fait . En meme temps, c'est peut etre bien de le voir pour savoir, le cote sensoriel, chaleur, odeurs et bruits ne pouvant pas etre vecu dans un livre ou un reportage mais cela nous semblait voyeuriste. Et donc chacun e reagit comme il peut / veut a la misere, moi j'ai choisi d'essayer d'avoir toujours un peu de monnaie pour donner a ceux & celles qui semblent en avoir le plus besoin, meme si cela ne les sortira pas de la misere. Je ne donne pas d'argent aux enfants pour toutes sortes de raisons.


Un autre aspect moins sympathique, c'est la crasse, les poubelles, le plastique, notre experience du Matonge a Bruxelles fait que nous ne sommes pas complement naifs en la matiere, mais l'Inde, c'est quqnd meme une autre dimension et il y a du boulot tout au long de la chaine "poubelle": les indien ne s eux-memes pour commencer, qui jettent tout par terre, sur la plage, de la fenetre du bus, des couches de bebe aux bouteilles en plastique, c'est effarant. A leur decharge (ha ha!!!), la puissance publique n'aide pas trop: jamais de poubelle (nous sommes donc contraints de jeter aussi) et peu de ramassage des dechets. Et bien sur, au bout de la chaine, je suppose que c'est encore tres rudimentaire question decharges, enfouissement, recyclage. Donc de ce point de vue la, beaucoup reste a faire, meme si certains etats comme Goa et le Kerala ont "declare la guerre au plastique" qui constitue bien sur le probleme principal.


Mais revenons au voyage...

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous voila maintenant au Rajasthan, dans la ville de Udaipur, 1.2 millions d'habitant e s, charmante petite ville selon les criteres locaux fondee au XVIe siecle avec un enorme et somptueux palais par un dynastie qui regne toujours aujourd'hui et dont le fondateur avait (aussi) choisi le signe du soleil, present partout ici avec l'elephant. La ville est au bord d'un lac artificiel qui existe depuis 400 ans et qui ajoute bien sur a son charme!
 
Le Rajasthan est une province qu nord ouest de l"inde assez desertique (il fait plus de 40 degres en ce moment), connu bien sur pour ses palais des mille et une nuits crees pour les maharajas a partir du XVI e siecle, souvent dans le moghole (envahisseurs musulmans venus du Pakistan).

Le palais d'Udaipur, divise en musee, hotel de luxe et residence du maharana (toujours) est naturellement tres tres beau, immense, fait de dizaines de salles, escalliers, terrasses, magnifique!
 
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Mignon touriste qui se repose au bord de la piscine du maharaja

 La vieille ville est un dedale de ruelles et d'anciennes maisons appellees haveli, faites de terrasses, tourelles, petits balcons, fenetres sculptees, c'est vraiment tres chouette et nous rappelle un peu le Maroc (salut Khaled!). Evidemment, haut lieu du tourisme donc de la pacotille en tous genres, bijoux, bibelots, tissus, jouets, boites, miniatures peintes, un vrai festival ici!!!

 
 
Touriste parmi les mobylettes...
















 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hier soir, avons egalement assiste a un tres beau spectacle de danse et de marionette. Costumes brillants et multicolores des femmes tourbillonantes, vraiment tres beau. Et ici, la danseuse la plus applaudie et la plus agile, une dame d'un certain age et d'une certaine corpulence, on aurait dit qu'elle pouvait a peine bouger... jusqu'a ce qu'elle commence a danser avec 9 pots a eau sur la tete... incredible India!

Grosses bises a tout le monde et surtout a ma petite famille a qui je pense tres fort.
Cecile

vendredi 18 avril 2014

Goa, dans la torpeur des twopiques

G-O-A. Goa. Un nom tres court pour un des etats les plus petits de l'Inde, et surtout une ancienne colonie portugaise. Comme le suggere le titre de mon article du jour, ici la torpeur des tropiques atteint son apogee en avril-mai, avant que les trombes d'eau de la mousson ne viennent s'abattre pendant deux mois. Et nous sommes pris nous-memes par cette torpeur car pour le moment tout est chaud: l'air marin qui nous rend gluants et l'eau de la mer qui nous donne l'impression de nous baigner dans du the (eh oui ca existe. Mais attention c'est du the dans des plages de sable fin avec des cocotiers!). Donc je vais ecrire peu: j'espere que vous aimez les photos.



Les portugais se sont incrustes ici jusqu'en 1961 quand meme, soit 15 ans apres le depart des britanniques du reste du pays, et ce sont les indiens eux-meme qui ont fini par ejectuer les portugais par la force. Alors bien sur leur influence s'en ressent encore dans les villes: eglises catholiques, maisons colorees avec des 'azulejos' sur les porches d'entree, cuisine metissee avec du poisson en sauce et du porc braise, et des patronymes qui fleurent bon la lusitanie: Souza, Da Costa, Madeiro.... meme si les gens qui les portent ont le physique indien comme les autres. La curiosite historique du coin est Velha Goa, Goa la vieille, qui pendant quelques siecles etait 'la Rome de l'Asie': une des plus grandes villes du monde a l'epoque, avec des monuments a la gloire de l'Eglise et de la puissance portugaise, et un port par ou passait le principal commerce entre Europe, Inde et extreme-Orient. Aujourd'hui il ne reste que les eglises, dont une qui abrite les reliques de Francois-Xavier, le missionnaire qui a parcouru tout l'Orient, jusqu'au Japon au 16e siecle. Les vieux catholiques de Goa parlent encore portugais, comme par exemple le proprietaire d'un hotel ou nous etions a Panjim, la nouvelle capitale de l'Etat. Nous etions la-bas le dernier dimanche avant Paques et nous sommes tombes sur une procession des plus baroques a travers la ville, avec trompettes funebres et statue du christ ensanglante, sous le regard plutot attentif des habitants hindous et des musulmans.Car oui, ici comme partout ailleurs en Inde, toutes les religions se melangent, et ce qui inquiete les non-hindous, c'est la montee de l'extremisme hindou, puisque tout le pays vote en ce moment (pendant plus de trois semaines, vu la taille du pays!). Vu d'Europe, l'expression 'extremisme Hindou' peut faire sourire, car on imagine les hindous comme de gentils 'hare krishna' qui portent des fleurs et prient devant des statues avec plein de bras. Mais ici ca ne fait rire personne: apres la partition des Indes ex-britanniques entre Inde et Pakistan, et qui a fait des millions de morts a la fin des annees 40, les chretiens de Goa sentent bien monter l'animosite recente contre eux et les musulmans, de la part de ceux qui pensent que seul l'Hindouisme peut incarner ce pays. Le favori des elections est justement un de ces populistes hindous, un vieux moustachu qui promet la lune a ses electeurs et qui traine ses adversaires dans la boue.



Ok, ca c'est la culture. Un peu de legerete maintenant: Goa c'est aussi les plages et une destination mythique des hippies des annees 60. En general les hippies avaient bon gout et en effet, la cote est magnifique. En fait, Goa c'est 100km de cotes, avec une bonne dizaine de plages de sable fin et de cocotiers, des bateaux de pecheurs et des cabanes pour les touristes. Mais des hippies il n'y en a plus, bien sur, entre temps le tourisme de masse est arrive aussi, y compris le tourisme indien (heureusement pour eux). Nous avons donc choisi un endroit epargne par les tour-operators, les grands ensembles et les Mc Donalds (eeh oui, l'Inde millenaire aussi evolue), et nous sommes a Palolem, tout au sud. Ici se melangent une bonne moitie de touristes Indien, des anglais, francais, des russes et quelques autres.  Il y a des echoppes (et des cyber-cafes) mais l'endroit est reste tres simple, avec des barques de pecheurs, des vaches et les habituels chiens qui font les clowns sur la plage. Nous avons une chambre (enfin une cabane) avec vue, Cecile est tres contente, ca se voit a son sourire!

Bon... voila que la torpeur me reprend... je crois que je vais m'arreter la. Prochaine etape: grand bond vers le nord, 1700km vers le Rajasthan la semaine prochaine, en fonction des trains et des bus qui sont encore libres.

La bise a tous --- MARC


jeudi 10 avril 2014

Bye bye Australia... welcome to Incredible India

Quelques jours et beaucoup de kilometres depuis notre dernier mot sur le blog. Nos derniers jours en Australie furent places sous le signe de l'amitie et de la cultuuure sous toutes ses formes.

Derniers jours a Hobart, Tasmanie ou nous avons en moins de 24h fait la preuve de notre curiosite musicale: un concert de musique baroque avec des madrigaux du XVIIe un soir, et le lendemain, une soiree heavy metal (certains quand meme un chouia trop heavy a mon gout) au Brisbane Hotel, place to be a Hobart un vendredi soir, des rejetons bien dignes de leus aines australiens aussid'ACDC, poils compris!




Puis depart vers Melbourne ou nous avons passe 3 belles journees chez Andrea et Brett, retour vers la grande ville et ses lumieres, musees et inombrables bar, cafes, restos mmmmhhhhhh. Nous avons memepu fete ensemble les fiancailles de Brett et Andrea, rendues publiques pour tou te s les facebookers de Sydney a Bruxelles pendant notre sejour, on leur souhaite plein plein de bonheur ensemble!
 Dans la rubrique culturelle et pour continuer dans l'eclectisme musical, avons eu le plaisir, apres un debut de soiree hilarante avec un comique britanique nomme Paul Foot, d'assiter a un concert des Rebelles, tres sympathique groupe de jeunes femmes qui chantaient des reprises de tubes des annees 60! Nous avions apres tout ca fait realise un large tour d'horizon de la culture musicale occidentale.... ouf!
 Dans la rubrique artistique toujours, nous avons bien aime la galerie d'art contemporain de Melbourne, dont les installations d'un groupe de femmes en pate sucrees - y compris les tapis, coussins etc - et la sculpture totalement realiste du neanderthalien portant sa petite mamie.



Et puis voila, j'ai beaucoup aime l'Australie, ses paysages grandioses et si varies, tous les animaux a plumes, a fourure, a oreilles poilues, ceux qui aiment se faire gratter le cou, ceux qui ne se sont pas montres et bien sur, tous ces mates rencontres un peu partout!

Dans la rubrique politique & feministe, j'ai trouve que l'on voyait plus de femmes dans des metiers dits "masculins" qu'en Europe (transports, travaux publics). J'etais devenue un fan de l'ancienne premiere ministre Julia Gillard apres son genial discours anti-sexiste et ai aussi pu constater que les femmes sont un peu plus presentes en tant qu'artistes dans les musees par exemple. Mais comme le montre le discours, tout n'est pas parfait et de facon generale, le gouvernement actuel prend des mesures effrayantes, sur l'immigration, en stoppant les taxes vertes et en favorisant l'industrie miniere tous azimuts, comme nous en ont parle les ami e s rencontre e s ici.

Une vraie decouverte donc, que ce pays immense ou il reste tant a decouvrir!

Et deja... nous voila depuis 2 jours en Inde, a Mumbai, choc de mondes apres le 2e pays le plus developpe du monde selon l'ONU, mais ons'est deja bien adaptes a la foule, la circulation hallucinante et au couleurs qui font tourner la tete dans cette metropole de plus de 15 millions d'habitant e s (1.5 fois plus que la Belgique!!!).


Je suis ravie de retrouver les delices de la cuisine indienne vegetarienne, tous ces plats differents qu'on ne trouve pas en Europe, les curries bien sur, mais aussi les galettes, bhelpuri (boules de pate croustillantes), les boissons au yaourt, jus de tous les fruits possibles, samosa au coin de chaque rue.... bref, vous l'aurez compris, on se regale!

Voila pour ces premiers jours dans la plus grande democratie du monde, avec la pauvrete extreme aux portes du Taj Mahal (le palace, pas le palais), l'aeroport super moderne et bien sur, les vaches sacrees et les pretres qui donnent le point rouge porte bonheur aux touristes dans la rue :)

jeudi 3 avril 2014

Tasmanie!

Quand j'etais petit je regardais souvent un globe terrestre que j'avais dans ma chambre, un modele tournant avec une ampoule a l'interieur et une couleur pour chaque pays. Et a l'oppose de la France, tout en bas de l'Australie, je voyais la Tasmanie, et je me disais "oh lala, c'est loin, je me demande comment c'est". Eh ben voila, on y est.

Alors? Alors c'est une grande 'petite' ile, deux fois plus vaste que la Belgique avec a peu pres 500.000 habitants, et qui est un condense de ce qu'on attend de l'Australie: des plages, des montagnes, de la foret vierge, des coins paumes, des animaux bizarres, un peu de vignoble et des australiens plutot bonenfants qui parlent avec un accent assez prononce. Il ne manque que le desert... Avant l'arrivee des europeens il y avait quelques milliers d'Aborigenes, qui ont ete literalement extermines par les colons. Le dernier -en fait une derniere, est morte en 1905. Voila, ca c'etait fait.

J'avoue que l'attitude des australiens vis a vis de leur passe colonial me cree parfois un malaise. Il y a deux jours nous avons visite 'port arthur', qui sous ses dehors actuels de village-musee idyllique en bord de mer etait en fait une colonie penitentiaire pendant pres de 100 ans, donc l'archetype de la creation de la nation australienne. La population locale de l'epoque etait composee quasi-exclusivement de taulards, de soldats et de prostituees, comme dans les films.A noter que les plus jeunes prisonniers avaient... 9 ans. Eh oui, la majorite penale en angleterre etait 7 ans a l'epoque. Ca calme...  Sauf que pendant la visite guidee on sentait tres peu de regard critique sur cette situation: finalement les taulards etaient mieux vivants ici que morts en angleterre, n'est-ce pas, cela leur creait des opportunites de refaire leur vie apres la prison, et puis regardez quel super pays ils ont fini par creer a partir d'un espace 'vide' (je site). Mouais... Et d'ailleurs, quel etait l'interet de transporter tous ces gens ici, de le loger et de les nourrir, de le surveiller, etc, alors qu'ils auraient du etre executes en angleterre, ce qui revient quand meme moins cher . Reponse toute bete: les anglais avaient besoin de bois pour leurs flotte de guerre et de charbon pour leur revolution industrielle. Rien de mieux qu'un petit goulag, en somme.

Bref, c'etait l'instant wikipedia, on passe a la suite et a des choses plus personnelles.

On a commence ici par une viree dans un parc naturel, au 'Lake St Clair and Cradle Mountain", sous les nuages, ou plutot *dans* les nuages. Apres les 40 degres du desert on est passes a 15 degres dans les brumes de la foret vierge. Et quand je dis vierge, c'est vierge. Ici on ne rigole pas avec les parcs naturels, rien a voir avec les ballons d'alsace ou on mange dans des fermes-auberges en regardant passer un rallye automobile. Non non, en Tasmanie les parcs naturels couvrent un bon quart de l'ile, donc l'equivalent de plusieurs departements francais, et il n'y a ni habitations, ni routes, ni exploitation. On y accede a partir de 'service points' qui controlent l'entree (payante) aux sentiers et ou sont situes les campings, cabanes, cuisines, etc. Et apres c'est le 'bush'. En clair une foret etagee entre la mer et le point culminant a 1600 metres, avec des lacs immenses, des fougeres grandes comme des arbres et des arbres grands comme des immeubles, entre autres -- deja que j'ai du mal a retenir le nom des mammiferes, ne me demandez pas le nom des plantes. Au rayon mammifere nous avons le kangourou et son petit frere le walabi, le rigolo wombat, un porc-epic local dont le nom m'echappe, et bien sur le diable de tasmanie. Nous n'avons pas vu ces derniers en version sauvage, malheureusement. Et puis il y a des ornithorynques locaux, mais pas vu non plus (ils sont noirs et ne sortent que la nuit dans les marres d'eau foncee, alors forcement...). Les vrais randonneurs vont de refuge en refuge en portant les vivres pendant plusieurs jours mais nous nous sommes contentes de virees journalieres car nous n'avions pas l'equipement (comme le disent les gardes, 'ici vous avez les 4 saisons en un jour, meme l'hiver') et j'avoue qu'on avait hate de retourner au soleil.





Le soleil il est sur la cote est, ou nous sommes alles ensuite en passant par les plaines centrales. On parle toujours des moutons de nouvelle Zelande, mais que dire de la Tasmanie! Cette ile est un vaste troupeau, c'est vaches et moutons partout... le royaume des chaussettes en laine de merino.

Et les plages? C'est a tomber. Bien sur je m'attendais a des plages sur une ile, mais les baies sont vraiment impressionnantes. L'eau est un peu frisquette (pas pour rien qu'il y a des colonies de phoques et de pingouins), mais tres belle, et je n'ai pas resiste a faire trempette un jour sans vent. Nous avons longe la cote est de bled en bled --la notion de village est toute relative car avec la 'way of life' locale meme un village de 500 habitants a son supermarche ouvert 7 jours sur 7. Par contre nous avons remarque qu'ici on dine tot: les restos ouvrent a 18h; si on arrive apres 19h on fronce les sourcils et apres 19.30 on ne sert plus. Allez hop au lit!

J'en profite pour faire un petite parenthese sur la conduite automobile. Car oui, j'ai beaucoup conduit ces dernieres semaines... De facon generale les routes sont bonnes et les gens conduisent de facon tres raisonnables, mais il existe des specificites locales. Rien qu'en Tasmanie, par exemple, imaginons donc une ile avec des routes comme en Corse, mais grande comme 10 fois la Corse. Ajoutons a cela que la vitesse est toujours limitee a 100, mais y compris pour les camions, et y compris sur les routes sans macadam. Et enfin on termine avec les animaux qui regulierement marchent ou bondissent -ou sont deja creves- sur la route. Voila, c'est la Tasmanie. Je comprends mieux pourquoi les 4X4 et les semi-remorques charges de 50 tonnes de vaches vivantes sont tous equipes d'enormes pare-chocs. Rien ne les arrete, et il ne faut pas les chercher! Heureusement il y a tres peu de trafic et notre Nissan automatique s'est tres bien comportee.

Ah oui, et alors le vin? J'ai eu des questions a ce sujet, et la reponse est: variable. Ici en Tasmanie il a surtout du blanc (risling et pinot gris) et du pinot noir (donc pas du gros rouge qui tache). Mais j'avoue que nous sommes parfois deboussoles, par exemple l'autre jour on nous a sorti un riesling sucre! A la limite je n'ai rien contre des vins sucres mais alors qu'on ne les appelle pas des riesling... Les vignobles sont encore assez jeunes, voire meme trop jeunes pour la vinification. En fait l'endroit profite du changement climatique et la viticulture est encore en plein developpement, y compris sur les prix. Apparemment il y a quelques annees il n'y avait rien en-dessous de 30 dollars la bouteille (environ 22 euro) mais avec le developpement des exploitations les prix baissent.

Je pourrais ajouter une rubrique culturelle en vous parlant du tout nouveau musee d'art contemporain de Hobart, le MONA, mais retenons simplement qu'il est tres bien, et surtout tres original dans sa conception: il est creuse dans la roche sur 3 niveaux souterrains.

Bon les amis c'est pas tout ca, mais le soleil est ressorti et je vais en profiter pour voir si demain je peux louer un VTT pour monter au Mt Wellington, qui nous nargue de ses 1200 metres au dessus de la baie de Hobart.

Allez, hopla! --- MARC